Je suis fier de vous présenter à nouveau une personne à mon sens digne d'intérêt. Là encore il s'agit d'un photographe. Œil avisé à la recherche de l'esthétique, du sensuel, du travaillé.
Mais il est aussi modèle car c'est lui-même que vous découvrirez.
Ce n'est pas un simple amoureux de l'image, c'est un ami.! Double valeur non ? Un homme de dialogue, d'ouverture, de confiance, de réflexions… Bref un être sensible et fin. 

Tout cela se ressent dans ses images. Vous adhérerez sans doute avec la même force que moi !

Voyez plutôt !

Photo simple par excellence ! Une main, un boxer… Rien d'indécent ! Un geste viril par absolu ! Quel homme n' a jamais eu cette attitude ?
Une simple main sent l'intimité de son propriétaire.
Bras velu, T-shirt blanc décontracté, boxer bien bombé, main parfaitement positionnée !
On sent l'homme !
Ce que j'aime sur cette prise c'est la position innocemment abandonnée des doigts!
L'index et le pouce calibrant la masse et paraissant comme faisant le guet alors que le majeur s'encanaille…
De plus l'anneau d'or rehausse l'image et accentue l'audace !!

Un autoportrait  qui est plus un dessin qu'un cliché ! Comme une sanguine, une eau-forte ! Visage et bras silhouettés… Un sourire discret mais présent qui laisse deviner des yeux qui vous regardent franchement ! C'est tout lui !
C'est élegant.

Mythes éternels de la liberté masculine : Moto, sport et nudité !
Là non plus aucun œil impudique. On ne découvre pas immédiatement ce qui dévoile l'homme libéré. Pause dégagée sans être lascive, exhibition mesurée, éclairages carrelés sans être vestiaires… C'est mesuré.

1982. Je revenais à peine du service militaire. J'avais 24 ans. J'avais à cette époque une petit appartement dans une vieille maison au centre de la commune. Ce style de maison où les proprios avaient créé quelques appartements de rapport dans les différentes pièces et étages. Moi j'avais loué un petit studio, agréable, fonctionnel, largement suffisant pour le moment.

Ex- grandes pièces restructurées, les murs étaient ultra minces avec toutes les nuisances que l'on imagine ! Tout s'entendait !! Des fois c'était marrant !

Dans l'appartement mitoyen au mien habitait un jeune homme d'environ 25 ans aussi. Sympathique au demeurant mais somme toute assez banal, du style pur fonctionnaire à qui on ne prêtait pas vraiment attention, enfin moi ! Nos relations se limitaient à "bonjour… au revoir… bonne journée". Je ne connaissais ni ne cherchais rien à savoir de lui.

Mais cette vision a changé en une soirée et je me suis rendu compte dès lors qu'il ne fallait jamais préjuger des gens.

Moi j'étais seul à ce moment dans ma vie. Pauvres et terribles nuits solitaires que la présence du Net aurait bien diverties !!

Une nuit, alors que je ne dormais pas et lisais paisiblement, des bruits de rires féminins ont traversé la cloison… des rires légers, agréables, futiles…

Je me suis surpris un instant à cela, c'était la première fois en presque 6 mois, et j'ai continué ma lecture…

La voix se fit réentendre sans que je ne puisse vraiment comprendre les paroles. J'entendais aussi sa voix à lui, plus grave. L'échange semblait badin…

Qui était elle ? Sa sœur ? sa cousine ? Non sans doute pas vu l'heure assez avancée cela aurait été étonnant et je ne l'avais jamais vu recevoir de visite…

Et surtout mon esprit vagabondait…

Un homme ne reçoit pas de femme à cette heure et surtout elle ne rirait pas de la sorte !

J'imaginais cette jeune femme… Oh bien sûr selon mes propres critères de charme.

Assez grande, brune, cheveux longs ondulés, seins bien présents, sourires enjôleurs, humeur réceptive, jean bien serré… bref la parfaite représentation de ce dont j'avais besoin…

Je n'étais plus trop, voire plus du tout à mes pages et j'étais envahi de fantasmes.

J'étais totalement à l'écoute de ce qui se passerait à côté.

Je ne vous cache pas que ma main flirtait allégrement avec ce qui me posait des problèmes !!

J'attendais impatiemment la suite des évènements.

Ce fut assez long mais ça n'a pas manqué.

Les rires devenaient de plus en plus espacés pour ne devenir que rares.

Je les imaginais déjà nus ou presque se rouler des galoches sensuelles… se touchant le corps dans la pénombre… se découvrant les sens mutuellement…

Ce qui était insupportable étaient les grincements lointains du lit… Sans doute était-il assez proche de la paroi. Je le voyais comme ça en tout cas.

Je rêvais d'entendre des gémissements… Je n'en avais pas de certitudes mais mon imagination les percevait très nettement !!

Soudain pour moi l'EXTASE !! Je m'en souviens encore ! d'où ce récit !

Mes sens déjà bien en éveil allaient s'en trouver bien plus exacerbés… Je les savais en train de faire l'amour quand j'entendis la jeune femme dire avec insistance et d'une voix ferme teintée de crainte "non pas là !!" et de répéter "non j'aime pas comme ca" et aucune réponse de l'homme…

Des flots d'images ont immédiatement envahi mon imagination. La position offerte et cambrée de cette jeune femme qu'il devait prendre en levrette et qui se voyait soudain contrainte à autre chose… Sa tête retournée vers lui, le regardant la dominer et soumise à sa volonté annoncée. Les mains de mon voisin accrochées à la croupe, lui prêt à l'enfourcher… Un long silence qui ne le fut pourtant pas sépara les nouvelles demandes de la brune… Je n'en pouvais plus de fantasmes les plus audacieux. J'espérais qu'elle lui succombe, qu'elle accepte et reçoive les puissantes ardeurs arrières…

Plus de grincements de lit… un silence qui me paru odieux et me décevait profondément s'ensuivit.

Aurait-il abandonné ? Se serait-elle fâchée? Allais-je entendre le couple changer de ton ? se séparer ? Moi je continuais à m'imposer dans cette aventure tout en essayant de ne pas me laisser submerger pas le plaisir. Je vivais des moments forts de voyeurisme aveugle et de chaleurs enivrantes… et j'étais cependant jaloux de cet homme que je trouvais quelconque et qui m'épatait extraordinairement

Puis "OUIIIII, ah ouiiii… !!!"

Pour moi ce fut atroce et merveilleux !

Il l'avait eue !

Il l'avait !

Elle avait accepté ce dont elle ne voulait pas et cependant désirait puissamment.

Il devait être heureux, tellement plus que moi, et rempli de cette gloire que l'on ressent dans le partage… Je le maudissais et l'encourageais à assouvir et donner son plaisir…

J'étais avec lui ! J'ETAIS LUI !!!

Je me suis déversé comme il a du le faire sans doute bien après moi.

Mon orgasme était bien réel mais si différemment et tellement moins satisfaisant que le sien.

J'ai continué à les espionner. Je m'en voulais… J'aimais ca !

Au matin j'ai cherché à voir si la jeune femme était telle que dans mes rêves… Malheureusement je ne l'ai pas aperçue.

Dès lors, le petit homme avait revêtu des habits de lumière !! Il n'en a jamais rien su. A quoi bon ?