Samedi 3 mai 6 03 /05 /Mai 03:39
- Ecrire un commentaire - Voir les 4 commentaires

Ce titre provocateur peut choquer, surprendre... Je l'imposerais s'il le fallait néanmoins.
Lisez si vous le souhaitez et vous comprendrez sans doute.
1988.
J'étais en couple avec Agnès depuis 2 ans... Nous habitions ensemble dans un appartement sous les toits qui renvoyait les échos d'un couple d'amants amoureux. Tout y ressentait le bien-être... on avait tout refait à nos goûts, acheté meubles à crédit et accessoires de vie, "baptisé" toutes les pièces une à une... on y était heureux.
Agnès, coiffeuse de talent et reconnue par sa clientèle, rêvait d'ouvrir son salon, encouragée par mes élans enthousiastes... Moi certain d'avoir trouvé la femme de ma vie, celle qui embellirait mes heures, qui calmerait mes angoisses, qui agrémenterait mon quotidien de ses étonnements naïfs, de sa soif de partager mes passions, d'apprendre en ma compagnie...
Nous avions des projets. Je lui avait fait connaître d'autres horizons, tant sentimentaux que géographiques. Elle avait adoré la "Grote Markt" de Bruges, ses canaux romantiques et la peinture flamande qu'elle appréciait à travers mes yeux.
Les week-end se passaient dans nos familles pour lesquelles nous partagions nos journées. Coutume, respect, fraternité.
Bien sûr l'idée d'un enfant nous est venue puisque nous nous entendions ! Bien que terrorisé j'avais accepté l'idée même de broyer mes habitudes. Nous avions tant et si bien fait que le test fut positif et l'avions gardé en souvenir après qu'Agnès soit venue me chercher à la sortie du bureau en compagnie de ma mère qui resplendissait de joie...
Une fois raccompagnée ma mère, nous sommes allés annoncer la bonne nouvelle à Raymonde... ma belle-mère...
Son accueil, s'il ne fut pas polaire, fut immédiatement glaçant servi par un "c'est vraiment le moment ?" et autres propos froids restés historiques pour moi.
J'eus beau argumenter de mon mieux notre choix, la riposte était sévère. De mon côté, je restais étonnamment seul dans ce travail de fond. Je ne voulais pas en débattre plus avec Agnès en présence de sa mère mais son attitude fermée me figait le sang. De retour à la maison, je sentais un réel malaise que quelques sourires avaient bien du mal à masquer. 
Les questions que je lui posais
se heurtaient à un mur de "pseudo bonnes raisons" dont celle qui me restée gravée était qu'elle devait en effet peut-être assurer son futur salon avant de s'empêtrer (terme de sa mère) dans un pouponnage prématuré.
Nous avions presque 30 ans.
Les week-end suivants étaient sympathiques en famille et le temps passait... dans mon dos...
...
Un mardi soir, je vois Agnès franchir la porte de la maison...
Une aura perverse l'entourait.
La discussion ne se fit pas attendre en raison des larmes qu'elle n'a pas su retenir.
Devant son anxiété je lui propose de prendre un bain et de se détendre... ce qu'elle accepte et fait.
Puis là TOUT S'EST EFFONDRE...
Agnès entra progressivement dans une crise de nerfs atroce que j'ai eu du mal à contrôler.
Elle avoua qu'elle subissait depuis des semaines la pression de sa mère pour... qu'elle avorte.
Le ciel m'est tombé sur la tête...
Elle ne vivait plus, tiraillée par son envie de vivre notre couple à 100% et celle de ne pas déplaire à sa mère voire la décevoir... J'étais abasourdi.
Une sensation étrange m'envahit. Celle d'exploser de colère et d'indignation. Mais je choisis de rester le plus calme possible et de trouver un compromis.
Ensemble nous avons décidé qu'Agnès irait 1 semaine chez sa soeur (couple moderne et intelligent) pour faire le point, s'apaiser et tenter de voir les choses sainement.
Elle partit en effet. Mais j'ai su que sa mère venait l'influencer chez Bernadette en dehors de ma présence morale...
Là j'ai bondi, m'étant Agnès face à ses responsabilités d'adulte, autonome et réfléchie.
2 jours après, un appel téléphonique d'Agnès... elle allait avorter...
...
Ma stupeur passée, j'ai pris mes affaires et ai quitté l'appartement.
La séparation se fit sans trop de heurts, mon esprit étant trop rempli de mépris.
Quelques temps plus tard, l'enfant avait disparu... juste avant la date limite autorisée par la loi...
C'était un garçon...
...
...
Quelques années plus tard Bernadette et son mari perdirent leur enfant très cruellement.
Je suis allé aux obseques sincèrement peiné, caché derrière un pilier de l'église.
Et là j'ai vu...
Agnès effondrée de chagrin. Sa mère soutenue par des amis...
A ce jour encore je revois la scène et je ressens cette même force de rage, de mépris confondus... 
Je me souviens m'être dit en les voyant :
"je suis vengé... rappelez vous...".
...
Mon fils aurait 20 ans cette année...
La vie en a décidé autrement...
Ce soir je ressens un vide et un besoin d'en parler.
Cette même vie m'a appris à ne pas vivre sur le passé... Est-ce une bonne école ? J'en sais trop rien... je pense que oui.

Par CENTAURE - Publié dans : MES CONFIDENCES TRES PERSO...
Retour à l'accueil

QUI EST CENTAURE ?

  • CENTAURE
  • CENTAURE le bûcheron en rut !
  • Homme
  • sexe bi masturbation plaisir sexuel
  • Ooooh que dire d'interessant ? je suis scorpion donc très attiré par le sexe ! Je suis tres tolérant en cette matière et surtout très très amateur de JOUISSANCES... J'aime me montrer nu ! Venez en profiter !

LE BLOG DE CENTAURE

PHOTOS D'ARTICLES PARUS

COMPTEUR D'AMIS


Depuis sa création en
août 2007
vous avez été

 ---------
HD10 compteur 
---------
à visiter ce blog
et je vous en REMERCIE !




compteur 

BIEN OU MAL... DIS LE !

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés