CENTAURE le bûcheron en rut !

On en a tous fait l’usage… et on en abuse tous le plus mieux et le plus souvent possible. Nos 5 sens sont mis à l’honneur et à rude épreuve lors de nos moments de délices libidineuses. Allez… pour assouvir nos douces perversions, nos fantasmes inavoués… nonobstant nos retenues personnelles, sociales ou culturelles, avouons-le, nous aimons tous autant que nous sommes renifler, lécher, mater, tâter et bien évidemment entendre… Je me trompe ?? N'est-ce pas !! 
Mais que serait l’acte érotique sans cela ? Je n’ose y penser ! L’exécution d’un instinct de reproduction… un piètre simulacre sexuel…
Humm ces 5 sens que Dieu nous a donnés : vue, odorat, ouïe, toucher, goût. 5 insondables continents à découvrir chaque jour. undefined Imaginer l’amour sans la VUE ?… une ineptie ! Bien sûr me direz-vous les aveugles en sont malheureusement privés et s’en plaignent-ils pour autant ? Ils ont développé un 6eme sens… juste retour des choses. Bien des couples optent pour le noir complet. Libre choix… qui à mon sens ne prévaut que pour la dentelle fine ! Pas de lumière voyeuriste, point d’indécence mal placée. A en croire leurs confidences, la chose n’en serait que meilleure, plus intense, plus intellectualisée... Certes ! Pourquoi pas ! Expériences faites, une exquise pénombre peut alors simplement se concevoir… Pourtant qu’il est bon de regarder en douce (ou pas !) le corps de l’être aimé à son insu… et qu’il est divin de constater qu’elle, ou il, décèle dans nos yeux le regard convoité… la même envie. Voir… s’émouvoir… devoir savoir… puis avoir. Contempler le corps de l’autre lors de l’assaut, les soubresauts, les cambrures, les redditions, les abandons… le couronnement mutuel mêlé d’obscénité visuelle consentie. Se faire voir, s’adonner en spectacle à la personne que l’on aime. S’offrir… Outrepasser sa pudeur, ses angoisses, ses complexes… Ne lire dans les yeux de l’autre que la douceur d’un regard amoureux et complice.
De même, qu’en serait-il sans le TOUCHER ? Fermer les yeux un instant, passer une undefined main douce et légère sur un corps offert. Hummm ! définir les limites, étalonner les formes, inciter au voyage corporel. Savoir se transcrire les émotions tactiles. S’étonner un grain de peau, s’ébahir d’une rondeur, admirer du bout des doigts les courbes d’une hanche, d’une cuisse, d’une épaule… s’attendrir d’un frémissement, d’une ondulation. Sentir les méandres d’un corps dénudé, l’abandon d’une moiteur intime, le sacrifice d’une chevelure lâchée. Caresser voluptueusement mais par là même ressentir aussi. 
Recevoir les sensations délectables d’un effleurement sur son propre corps. Accepter, l’espace d’un moment, nos imperfections qui nous gênent, nous agacent, nous undefined emprisonnent. Se soumettre aux envies du conjoint. Se permettre cette fabuleuse invasion des sens. 
Rhoooo, toucher l’autre, mais bien évidemment SE toucher… Subtils moments partagés ou confidentiels… Extravagant onanisme formulé en couple, si librement exhibitionniste qu’il en devient dialogue muet. Véritable luxe libertin non privatif, juste complémentaire, comme un encouragement. Sentir... ressentir... se ressentir...    

Sentir ! Ah sentir ! Mais sentir aussi. Se respirer… voler les effluves d’une sueur undefined appétissante. Jouir de notre ODORAT. S’enivrer de senteurs troublantes… Priser les douceurs d’une pilosité, d’une chevelure proche d’un cou, d’un pli, d'une aisselle… 

Comme en gastronomie où le fumet appelle l’appétit, où le nez cède la place aux papilles, s’en vient le GOÛT… Extraordinaire muscle que notre langue n’est-ce pas ? Capable de recevoir tant qu’à donner ! 
Quelle misère deviendrait l’amour sans cette merveille ! Infatigable soldat du plaisir, undefined présente du début à la fin des émotions, elle virevolte dans la bouche comme un papillon sur une fleur : tantôt audacieuse, tantôt cérémonieuse et toujours prometteuse !
Fidèle amie, elle sait transmettre le principal, appeler à l’extase, se lover, se déformer pour notre plus grand bonheur… Langoureuse elle s’étale puis se ressaisit pour devenir entreprenante et se muter en muse ravageuse. Docile elle rapporte son butin sensuel puis repart obéissante à la recherche d’autres piments…
Puis il est un sens bien singulier celui-ci ! c’est l’OUÏE… 
On n’y pense pas, c’est tellement évident ! 
Avez-vous déjà fait l’amour sans elle ? Testez !! Vous en reviendrez vite !!!
Comment vraiment apprécier ces moments sans écouter la musique des corps, des draps, des soupirs, des silences ? En vérité nos oreilles sont nos alliées les plus constantes dans la jouissance ! Modestes jusqu’à l’abnégation elles savent pourtant nous émouvoir et nous faire chavirer.
Que ce soit par les sons ambiants ou à travers les mots qu’on a dits ou judicieusement perçus, nos sens sont totalement ébranlés grâce à elles. Tiens ! entendre ou même s’entendre proférer des paroles érotiques nourrit profondément notre imaginaire. 
Ces plaisirs se déclinent à chaque niveau des 4 autres sens… Elles véhiculent les mots qui passent… en font un catalogue privé définitivement gravé dans notre mémoire sensuelle, un véritable guide...
Discours romantiques ou carrément pornographiques selon l’instant, nos oreilles savent imprégner le cœur et l’esprit ou refouler leur pudeur et accepter l’inaudible… Onomatopées diverses mais explicites, ordres succincts néanmoins clairs, questions simplifiées en quête de réponse positive, tout cela orchestre un dialogue d’amants qui les mènent droit à notre bel ami... à l’ORGASME.
Sam 23 fév 2008 3 commentaires
Bien belle description et c'est tellement vrai !!
philippe - le 27/02/2008 à 06h37
Cher Centaure, on ne se connaît pas encore mais j'ai pourtant envie de te faire une confidence. En novembre dernier, j'ai accepté de poser avec un pote hétéro qui rêvait de faire des photos à poil avec un autre mec. Avant le set, je lui ai fait remarquer que son envie n'était pas banale, il m'a répondu qu'il détestait la frustration et qu'il avait pour habitude de concrétiser la plupart de ses fantasmes. Lorsqu'il m'a demandé quelle était la photo que je rêvais de faire, j'ai osé lui révéler ce qui me trottait dans la tête depuis des mois, ce que je n'avais jamais confié à personne auparavant. Qu'un mec retire son slip et me contraigne à le respirer devant l'objectif. Il ne s'en est pas offusqué. Il m'a dit qu'il aimait les odeurs que le sexe de certaines femmes exhalent à la fin d'une journée et qu'il pouvait très bien comprendre mon désir. Pendant la séance, il est allé chercher le boxer qu'il portait depuis deux jours et tout en se masturbant il m'a fait respirer la poche de tissu qui contenait sa virilité. Il a ordonné au photographe (décontenancé) de shooter. Ce sont, pour moi, quelques unes des plus belles photos que j'ai jamais faites. Humer, sentir, respirer ce qui, d'ordinaire, n'était réservé qu'à lui-même ou à son épouse, c'était le plus beau cadeau qu'un hétéro pouvait me faire. A la lumière de ce que tu as écrit ci-dessus, je suis sûr que toi aussi tu aurais très bien compris mon fantasme et que tu aurais pris l'initiative de me faire partager ce qui n'appartient qu'à toi...
FlasherDan - le 28/02/2008 à 11h46
Cher Centaure, on ne se connaît pas encore mais j'ai pourtant envie de te faire une confidence. En novembre dernier, j'ai accepté de poser avec un pote hétéro qui rêvait de faire des photos à poil avec un autre mec. Avant le set, je lui ai fait remarquer que son envie n'était pas banale, il m'a répondu qu'il détestait la frustration et qu'il avait pour habitude de concrétiser la plupart de ses fantasmes. Lorsqu'il m'a demandé quelle était la photo que je rêvais de faire, j'ai osé lui révéler ce qui me trottait dans la tête depuis des mois, ce que je n'avais jamais confié à personne auparavant. Qu'un mec retire son slip et me contraigne à le respirer devant l'objectif. Il ne s'en est pas offusqué. Il m'a dit qu'il aimait les odeurs que le sexe de certaines femmes exhalent à la fin d'une journée et qu'il pouvait très bien comprendre mon désir. Pendant la séance, il est allé chercher le boxer qu'il portait depuis deux jours et tout en se masturbant il m'a fait respirer la poche de tissu qui contenait sa virilité. Il a ordonné au photographe (décontenancé) de shooter. Ce sont, pour moi, quelques unes des plus belles photos que j'ai jamais faites. Humer, sentir, respirer ce qui, d'ordinaire, n'était réservé qu'à lui-même ou à son épouse, c'était le plus beau cadeau qu'un hétéro pouvait me faire. A la lumière de ce que tu as écrit ci-dessus, je suis sûr que toi aussi tu aurais très bien compris mon fantasme et que tu aurais pris l'initiative de me faire partager ce qui n'appartient qu'à toi
FlasherDan - le 28/02/2008 à 11h47