Hommes de 1917,  90 années nous séparent… et pourtant…

En tant que Lorrain je ne peux m’empêcher de penser à vous en ce week-end de 11 Novembre.

Certes beaucoup penseront qu’un tel article n’a rien à paraître dans un sex-blog. C’est vrai… mais j’en assume la dissonance.

Si j’ose crier que je vis bien, que je peux surfer sur le Net, si j‘y bande sans vergogne et si je m’exprime librement c’est un peu grâce à vous Messieurs qui êtes morts pour notre liberté de pensée et d’action.

Ma Lorraine, pays jadis frontalier, arène de vos combats, de vos souffrances et de votre dernier regard, tu brandis haut et fort, comme un phallus érigé, les valeurs de l’espoir. Chaque arbre centenaire m’y rappelle, à moi le simple bûcheron, ce que nous devons à ces jeunes ou moins jeunes hommes sacrifiés : l’essentiel.

Nous les Vosgiens, dont les plus anciens ont entendu les combats fratricides entre deux nations qui aujourd’hui s’embrassent, avons hérité de vos idéaux.

Ici tout est désormais paisible.

Ici tout est respect.

Les chênes poussent à présent sans les verrues de balles ni de shrapnels…

Leurs feuilles patiemment sécrètent l’humus qui comble les plaies des obus…

Les hommes sont calmes et forts.

Ils acceptent que tu sois différent d’eux. Peu leur importe… si tu es sage.

Viens, viens mon ami lecteur rencontrer ces gens humbles qui cachent en eux leur cicatrices de tant de coups séculaires.

Observe les regards de celui qui te sourit mais reste distant par instinct.

Mais ne te trompe pas !

Si cet homme te semble froid, il saura tantôt te donner sa chaleur… s’il reconnaît en toi la valeur humaine.

Terre de brassage culturel, terre de sédentarisation d’étrangers, terre de travail… Terre vraie.